Anaëlle Gravier

L’utilisation des jeux vidéo coopératifs pour faciliter la communication entre les enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme et leurs parents

Année : 2021

Direction : Gabrielle Trépanier-Jobin

Mémoire de maîtrise

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Résumé :

Depuis quelques années, la notion de jouer sérieux (serious gaming) est de plus en plus présente dans le domaine de l’éducation et de la santé, où les jeux vidéo sont utilisés comme outils d’apprentissage, notamment avec des enfants. Nous retrouvons également un nombre grandissant d’études documentées sur l’utilisation des jeux vidéo comme outils d’aide pour les enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) dans le contexte de l’école ou lors de séances de psychothérapie. Dans cette recherche, nous cherchons à savoir comment un jeu vidéo coopératif peut servir d’outil d’aide au développement de la communication entre ces enfants et leurs parents. Cette étude vise à documenter les impacts qu’un jeu vidéo coopératif en coprésence physique peut avoir sur la communication entre un enfant présentant un TSA et son parent. Cette recherche a également pour but d’étudier quelles caractéristiques d’un jeu vidéo coopératif favorisent la communication chez les enfants présentant un TSA sur le plan de l’interface graphique, de l’interface physique, de la jouabilité, de la narrativité, des personnages et de la spatialité. Pour cette recherche, nous avons demandé à trois enfants présentant un TSA de jouer avec leur parent en laboratoire à trois jeux vidéo coopératifs : LEGO Harry Potter : années 1 à 4, Overcooked et Kinect Adventures : Descente infernale. Nous avons procédé à des entrevues avec les parents et les enfants pour voir quelles sont leur appréciation et leur perception des séances de jeu. À la suite de l’analyse des entrevues, nous avons émis l’hypothèse que les jeux vidéo coopératifs en coprésence physique facilitent la communication verbale et non verbale entre l’enfant présentant un TSA de niveau 1 et son parent. Nous avons également posé l’hypothèse que cette communication parent-enfant est favorisée par une interface graphique comportant des indicateurs clairs, par des règles et objectifs de jeu clairement énoncés, par la présence de marqueurs d’affordance et de guides spationarratifs, de même que par des punitions clémentes. Nous avons enfin émis l’hypothèse que les enfants présentant un TSA de niveau 1 sont autant sinon plus à l’aise avec des interfaces non mimétiques qu’avec des interfaces mimétiques, et qu’ils s’intéressent à l’histoire et aux personnages des jeux, contrairement à ce qui est mentionné dans la littérature.  

Mots clefs :

jeux vidéo coopératifs, trouble du spectre de l’autisme, communication, jouer sérieux